Tricherie/dopage

Je lance un nouveau sujet de conversation. On l'a déjà évoqué au travers de certains sports davantage médiatisé sur cette problématique, mais comme il est fort pregnant et touche ma discipline, je l'évoque à nouveau ici plutôt que dans "info sport" qui n'en est d'ailleurs pas tout à fait une.

Un même site, 2 affaires de + qui montrent que le dopage est toujours plus pregnant dans les années 2010 qu'il n'a été, ou que les agences de lutte sont plus performantes ?
http://spe15.fr/lequipe-de-russie-du-mondial-2011-decimee-par-le-dopage/
http://spe15.fr/un-cas-de-dopage-aux-corticoides-dans-le-trail/

Au coeur du débat - notamment dans le milieu du cyclisme - les fameuses AUT (autorisation à usage thérapeutiques). Un cas s'est donc présenté dans le milieu du trail, avec le contrôle positif d'un bon athlète de la discipline, N. Bouvier-Gaz. Et toujours le même refrain de l'utilisation de produits interdits "mais c'est pour soigner ceci, ou cela" : dans ce cas de figure, des rhinites allergiques. Le souci réside dans le caractère améliorant de la performance via ces molécules, quand bien même la médecine révèle l'utilité du procédé pharma. Dans ce cas de figure, le mec déclare prendre ces corticoïdes "depuis tout petit" : c'est imaginer l'effet conjugué de 20 ans de prise de ce médicament...

Pour l'article sur les russes, c'est un constat terrible qui est déjà celui d'aujourd'hui : plus de 25% de la délégation de Daegu (et 60% des médaillés de 2011) pris dans les mailles du filet depuis plus de 5 ans : tout autant de remise en cause des médailles, primes, reconnaissance et j'en passe de celles et ceux qui ont été floué par la triche d'une nation... Alors oui, la Russie a été coupable mais s'insurge d'être montré du doigt comme le font certains athlètes (M. Fourcade dans le biathlon), mais quand on voit l'ampleur du phénomène, et que l'on sait - au-delà des pratiques - le temps qu'il faut simplement pour changer les mentalités, c'est toute une génération (si ce n'est davantage) qui est d'ores-et-déjà perdue et menacée au profit d'une performance, si tant est qu'elle soit au rendez-vous !

Quelqu'un de vraiment malade, même sous AUT, n'aurait pas terminé 5ème d'un trail. C'est là que la question de ces AUT pose problème.
Quand on est vraiment malade on ne peut pas faire une course en performance. Donc, dans le bénéfice du doute, je préfère pour l'instant féliciter ce gars.  
Où se situe la limite dans la maladie pour laquelle un sportif ne peut décemment pas prendre le départ d'une course même sous AUT et celle pour laquelle un sportif peut concourir sous AUT et briller sans que personne ne puisse émettre le moindre doute?
Le réponse-raccourci facile serait d'écrire que quand tu es malade tu restes chez toi et puis c'est tout.
Ou bien alors une autre question. Mieux vaut-il être malade (mais pas trop) et bénéficier d'AUT pour réussir?
Sur les 20 ans de prise dont tu fais exemple c'est clair que la réponse pourrait être éthiquement choquante si tant est que l'on sache quels sont les effets d'une prise de ces AUT sur une longue durée aussi légale soit elle et que la réponse soit affirmative.
Dans cette éventualité, il faudrait alors inventer une catégorie avec seulement des athlètes sous AUT.